mercredi 14 janvier 2009

Station forestière pillée

La forêt d'Antsahanitia est le lieu de trafics divers. Le bois est transformé en charbon, et les plantes rares sont vendues illicitement.

Le chef de cantonnement du district de Mahajanga II, auprès de la direction régionale de l'environnement, des forêts et du tourisme (DREFT), Manantsoa, tire la sonnette d'alarme.

Sur 250 ha, dans la station forestière d'Antsahanitia, ayant fait l'objet d'un contrôle, 75 % sont détruites totalement par l'exploitation illicite et sauvage de charbon de bois perpétrée par des habitants d'Ampazony.

Lors du contrôle effectué vers la fin de l'année, les responsables ont surpris sur place 38 fours à charbon. Huit d'entre eux étaient encore allumées. Du charbon de bois prêt à être mis en sac est également confisqué.

«Avant, les exploitants illicites ont déjà abattu et ruiné la forêt de Mangatsa, là où était implanté l'usine de Mahabibo must, ex-FAMAMA. Ils s'en sont pris ensuite à cette station forestière, classée poste de reboisement depuis la première république.

En 2006, nous avons déjà constaté la destruction de plus 200 stères de bois à cet endroit. Les dégâts tendent à empirer», déplore le chef de cantonnement.

Saisie

La station forestière s'étale sur une superficie de plus 1 035 ha, dont la majorité des essences sont constituées d'eucalyptus et d'acacia.

En outre, une soixantaine de pieds d'orchidées et de baobabs nains ont été saisis au cours d'une descente sur place, il y a deux semaines.

«Nous avons surpris trois hommes transportant des plantes rares sur les épaules ce jour-là. Dès qu'ils nous ont vu, ils se sont enfuis en laissant leur butin sur place», fait remarquer Manantsoa.

Depuis, une dizaine de ces baobabs ont dû être repiqués dans la cour de la DREFT à Mahajanga be, et autant ont été remis à la vitrine de Madagascar à Amborovy.

Un pot de baobab nain est vendu à 50 000 ariary à Antananarivo, et de 15 000 à 20 000 ariary à Mahajanga.

jeudi 8 janvier 2009


C'est potentiellement la plus grande zone forestière d'altitude moyenne que je connaisse dans le sud de l'Afrique. Elle ne figure pas encore sur une carte, et la plupart des habitants du Mozambique ne connaissent même pas le nom de Mont Mabu », explique Jonathan Timberlake, du Royal Botanic Gardens de Kew, dans un communiqué.

Les scientifiques ont répertorié des espèces inconnues d'insectes et de plantes, sachant que leur travail d'analyse ne fait que commencer, et que d'autres belles surprises peuvent encore survenir. Les explorateurs sont ainsi revenus avec près de 500 spécimens de plantes dans leur bagages
En raison de la guerre civile continue entre 1975 et 1992, les quelques routes menant à cette région ont été détruites, et la zone désertée. « L'ignorance de son existence, les rares accès et la valeur de la forêt, où les habitants venaient se réfugier pour fuir les combats, ont contribué à sa protection. » Espérons que sa découverte par les scientifiques ne vienne pas en perturber l'écosystème !