mercredi 4 mars 2009

Orchidée mexicaine menacée...


L'orchidée endémique de l’ Amérique centrale Cypripedium irapeanum (La Llave & Lex.), est une très belle plante qui se trouve en danger d'extinction, signalent des chercheurs. Ce sont plusieurs facteurs qui menacent leur existence, entre autres : la disparition de la canopée des arbres ; la modification de l'utilisation du sol ; peu de floraison ; fruits stériles et dommages occasionnés par les « insectes foreurs ». Cette plante est localisé au Mexique dans les états du Chiapas, Durango, Guerrero, Jalisco, Mexico, Michoacán, Morelos, Nayarit, Oaxaca, Puebla, Sinaloa et Veracruz, mais il est possible de la trouver aussi dans quelques zones au Guatemala et au Honduras. Son nom provient du Grec Kripis (Vénus) et pedilon (chaussure), c'est-à-dire, que son nom serait quelque chose comme le Chausson de Vénus (zapatitos de Venus). Pour sa part le terme irapeanum provient du premier lieu où on a découvert cette orchidée : Irapeo dans l’état du Michoacán. Un cri d'alerte a été lancé par Alejandro Espinoza, de la Faculté des Sciences Agronomiques, de l'Université Autonome du Chiapas ; María Auges, professeur chercheur de l'École Nationale des Sciences Biologiques, de l'Institut Polytechnique National (IPN), et Carlos Trejo, professeur et chercheur du Programme de Botanique du Collège de « Posgraduados ». Dans un texte publié dans le n°38 de la revue Conversus, de l'IPN, ils indiquent qu’en langue náhuatl (aztèque), la fleur est appelé Pichohuastle, c’est une plante terrestre qui croît dans les forêts de chêne vert dont la floraison a lieu entre novembre et février.
La germination des semences de ce Cypripedium dans la nature dépend de la présence d'un champignon avec lequel elle s’associe (champignon symbiotique). Les études sur ce taxon peuvent aider à sa conservation (savoir davantage sur ce champignon, par exemple), mais son analyse n’a jamais été faite dû à sa culture, très difficile.
Facteurs de l'extinction
En accord avec l’information officielle, la flore mexicaine est considérée comme l’une des plus riches et variées de la planète. Bien aussi varié, les méthodes de destruction et de perturbation de la végétation, indiquent les spécialistes, comme la coupe démesurée, l'éclaircissement des forêts traditionnelles et tropicales, pour ne mentionner que deux facteurs.
Les problèmes auxquels fait face aussi la dénommée « Pantoufle Dorée » sont partagés avec 180 espèces d’autres orchidées qui sont en danger d'extinction dans le pays, selon un rapport du Secrétariat de l’Environnement et Ressources Naturelles (Semarnat). En général, pour les espèces sauvages ayant une valeur ornementale, le facteur essentiel de la destruction a été la collecte excessive dans les habitats naturels pour approvisionner le marché des espèces d'orchidées, cycadaceae et cactacées pour les Etats-Unis, l'Europe et le Japon. Malgré les lois en vigueur qui interdisent ces pratiques. On continue à collecter et à exporter clandestinement, ce qui conduit à l'extermination de certaines espèces. Si on ajoute que la collecte excessive à contribué à l'érosion génétique ou la diminution des populations sauvages des espèces endémiques.

Déprédation humaine
En particulier, les chercheurs ont observé que le pichohuastle régresse à cause de la disparition de la canopée des arbres, principalement du chêne vert et le changement du biotope, qui conduit à l'invasion des broussailles annuelles. Très souvent les zones où croît cette orchidée est destinée au pacage d'animaux qui se nourrissent des plantes voisines et des orchidées en même temps. D'autres problèmes sont le peu de floraison, des fruits stériles et les dommages occasionnés par les insectes foreurs. Si à tout ce qui précède on ajoute que les plantes sont coupées par des autochtones, bûcherons et paysans, et que celles qui arrivent à fleurir ne sont pas pollinisées, étant donné la disparition de l'insecte pollinisateur, en raison d'un déséquilibre dans l'écosystème. Comme si tout cela ne suffisait pas, les chercheurs assurent que les fleurs non seulement attirent l'attention des collectionneurs et commerçants mais aussi celle des enfants qui jouent avec elles, en les plaçant entre leurs mains pour souffler dedans car ils les utilisent comme un silbato (sifflet).