jeudi 26 novembre 2009

La forêt Atlantique, habitat menacé de Laelia purpurata


Par Viateur Boutot

Dans la région métropolitaine de São Paulo, l’agglomération industrielle ABC [( formé à
partir du nom des villes de Santo André, São Bernardo do Campo et São Caetano do Sul)
les fragments de la forêt Atlantique [Mata Atlântica] ne représentent plus que 20,8% du
territoire alors qu’à l’origine, ce biome était totalement dominant.

Les portions restantes de la forêt Atlantique qui occupaient presque tout le littoral du Brésil
sont protégées dans des parcs, des réserves et des stations écologiques. Les parties du
biome ainsi conservées sont le refuge d’espèces menacées d’extinction telles Laelia purpurata.


Au début des années 70, on donnait comme distribution géographique de Sophronitis purpurata une étroite bande, au sud du territoire brésilien, passant par États de São Paulo, Santa Catarina et Rio Grande do Sul1, avec un hiatus dans l’État de Paraná. Les limites de distribution alors connues, étaient, au Sud, la région de Torres, dans l’État de Rio Grande do Sul et, au Nord, la région de Ubatuba, dans l’État de São Paulo.

Sophronitis purpurata, considérée comme une espèce typique de la forêt Atlantique,est restreinte au littoral Atlantique, aucune pénétration à l’intérieur du continent n’ayant été répertoriée au long de son aire de distribution. Dès les années 70, on considéraitque l’espèce était menacée d’extinction dans son habitat en raison de la déforestation et de la collecte intensive.

Les variétés de l’espèce collectées dans l’État de São Paulo sont plus colorées alors que celles de l’État de Santa Catarina sont surtout de type semi-alba. Par ailleurs, on a constaté que l’espèce fleurit plus tôt au sud de son aire de distribution.

quelques variétés horticoles de Sophronitis purpurata2

alba

anelata

carnea

coerulea

colorida

concolor

delicata

flammea

mandaiana

oculata

russeliana

sanguinea

semi-alba

striata

telha

vinicolor

Une plante de Sophronitis purpurata peut atteindre de 60 à 90 cm de hauteur même si la taille moyenne de l’espèce se situe autour de 50 cm.

1. Hamilton Bicalho, Laelia purpurata dans World Orchid Conference Proceedings (7th), Medellín, 1972, 107-108 (1974).

2. Ibid., 108.

vendredi 11 septembre 2009

Rétrécissement de l’habitat de Cattleya labiata

Par Viateur Boutot


Dans la réserve biologique de Pedra Talhada, située aux limites des états brésiliens de Pernambuco et Alagoas, à la faveur de la nuit, un crime environnemental est commis, inexorablement, depuis 20 ans. À coups de hache, des bûcherons détruisent progressivement une forêt irremplaçable, unique au monde.

Le 10 avril 2009, le portail internet, Globo.com signalait que la réserve de Pedra Talhada est l’ultime sanctuaire de l’espèce Cattleya labiata et rapportait que les coupes forestières illégales qui y sont pratiquées pourraient amener à la disparition de cette orchidée dans la Nature. En dépit de la création de cette réserve, il y a 20 ans, la survie de l’espèce est toujours menacée par la convoitise des bûcherons et l’indifférence des autorités et des habitants de la région. Les effets de l’exploitation forestière dans la réserve sont déjà désastreux. Des études réalisées par des spécialistes de l’environnement, à partir d’images satellite, révèlent qu’en l’espace de 25 ans, 40 pour cent de la réserve biologique a été déboisée.


Note d’histoire


L’espèce Cattleya labiata a été découverte dans l’État de Pernambuco, au nord du Brésil, en 1817.L'année suivante, en Angleterre, un horticulteur,William Cattley, a obtenu une floraison d’une plante de cette espèce. En 1821, John Lindley,a publié une description de l’espèce dans un ouvrage intitulé Collectanea Botanica.

Les historiens de l’horticulture s’accordent généralement pour attribuer, à la découverte de l’espèce Cattleya labiata,la passion voire la fascination pour les orchidées qui se développa rapidement, en Europe, au XIXe siècle.


Source : http://pe360graus.globo.com/noticias/cidades/meio-ambiente/2009/04/10/PIC,93,4,77,NOTICIAS,745-RESERVA-PEDRA-TALHADA-ULTIMO-REFUGIO-ORQUIDEA-LABIATA.aspx#photo=6

lundi 25 mai 2009

Platanthera praeclara, sur le parcours d’une ligne électrique


par Viateur Boutot


Dans le sud-est de l’État du Nebraska, la construction d’une ligne de transmission électrique, entre Columbus et Lincoln, pourrait mettre en danger une population de l’espèce Platanthera praeclara. Celle-ci est considérée par le département de l’Agriculture des États-Unis comme une espèce à risque, dans le Nebraska.

Le tracé de la ligne de transmission électrique, sur une distance de 130 km, a été établi, en 2007, par la compagnie d’électricité Nebraska Public Power District (NPPD).

Le propriétaire d’un terrain situé dans le secteur des Twin Lakes prés de Pleasant Dale, Pat Reed, a engagé une poursuite légale devant la Cour suprême du Nebraska. Le demandeur poursuit à la fois la NPPD et la commission de la Faune et des Parcs du Nebraska (Nebraska Game and Parks Commission).

Le plaignant estime que l’agence étatique aurait dû faire preuve d’une plus grande vigilance dans la protection des ressources naturelles de la région (Twin Lakes State Wildlife Management Area). Il souligne que la présence de grands poteaux d’acier dans le paysage des Twin Lakes ne pourrait être considérée comme étant conciliable avec l’objectif fondamental de gestion de la flore et de la faune de la région.

La résidence de monsieur Reed est située à 90 mètres du parcours prévu de la ligne électrique. À l’appui de sa poursuite, le propriétaire signale que la ligne de transmission envahirait l’habitat de l’espèce Platanthera praeclara.

À sa poursuite visant conjointement les institutions de l’État du Nebraska, le propriétaire a ajouté une nouvelle action légale en cour fédérale pour dénoncer notamment l’absence d’une étude d’impact environnemental par la NPPD.

Un porte-parole de la compagnie d’électricité a rejeté l’argument de monsieur Reed en affirmant que le parcours prévu de la ligne électrique avait fait l’objet de deux relevés sans que la présence de plantes de l’espèce Planthera praeclara n’ait été constatée.


Source : http://www.mb.ec.gc.ca/nature/whp/prgrass/images/df03d00.55.gif

Voir : http://www.chebucto.ns.ca/Recreation/Orchidcongress/Pthra_praeclara_F.pdf


mercredi 1 avril 2009

Rétablissement de l’espèce Polystachya concreta en Floride par Viateur Boutot

À l’initiative d’un professeur de biologie à l’Illinois College [premier cycle universitaire], Lawrence Zettler, l’espèce menacée, Polystachya concreta, fait l’objet d’un programme de rétablissement, dans le sud de la Floride.

Depuis deux ans, le professeur Zettler et un groupe d’étudiants se consacrent à la reproduction de l’espèce. Ils supervisent la croissance de quelque 1 800 plantules de l’espèce connue sous le nom populaire d’ « orchidée au casque jaune ». L’objectif ultime est de rétablir la population de l’espèce dans le sud de la Floride.

Au début mars, 350 jeunes plantes ont été placées à bord d’une fourgonnette dans laquelle ont également voyagé le professeur Zettler et 13 étudiants du collège. Destination : un parc de Naples, le Florida Panther Wildlife Refuge. Les plantes seront gardées en serre jusqu’à l’été alors qu’elles seront placées en milieu naturel, dans le parc, à l’abri des collectes illégales.

Depuis 1996, le professeur Zettler a contribué au rétablissement d’espèces indigènes en les reproduisant en laboratoire, à l’Illinois College. Il a mis au point une méthode de reproduction qui est reprise par d’autres scientifiques, à travers le monde.

Le professeur Zettler estime qu’il est important d’impliquer des étudiants dans ses projets de rétablissement de populations d’orchidées menacées. En effet, il considère que les étudiants sont les gardiens de la génération future.

Source : nouvelle publiée dans le quotidien américain The Jacksonville Journal-Courier (Jacksonville, Illinois), le 11 mars 2009.

mercredi 4 mars 2009

Orchidée mexicaine menacée...


L'orchidée endémique de l’ Amérique centrale Cypripedium irapeanum (La Llave & Lex.), est une très belle plante qui se trouve en danger d'extinction, signalent des chercheurs. Ce sont plusieurs facteurs qui menacent leur existence, entre autres : la disparition de la canopée des arbres ; la modification de l'utilisation du sol ; peu de floraison ; fruits stériles et dommages occasionnés par les « insectes foreurs ». Cette plante est localisé au Mexique dans les états du Chiapas, Durango, Guerrero, Jalisco, Mexico, Michoacán, Morelos, Nayarit, Oaxaca, Puebla, Sinaloa et Veracruz, mais il est possible de la trouver aussi dans quelques zones au Guatemala et au Honduras. Son nom provient du Grec Kripis (Vénus) et pedilon (chaussure), c'est-à-dire, que son nom serait quelque chose comme le Chausson de Vénus (zapatitos de Venus). Pour sa part le terme irapeanum provient du premier lieu où on a découvert cette orchidée : Irapeo dans l’état du Michoacán. Un cri d'alerte a été lancé par Alejandro Espinoza, de la Faculté des Sciences Agronomiques, de l'Université Autonome du Chiapas ; María Auges, professeur chercheur de l'École Nationale des Sciences Biologiques, de l'Institut Polytechnique National (IPN), et Carlos Trejo, professeur et chercheur du Programme de Botanique du Collège de « Posgraduados ». Dans un texte publié dans le n°38 de la revue Conversus, de l'IPN, ils indiquent qu’en langue náhuatl (aztèque), la fleur est appelé Pichohuastle, c’est une plante terrestre qui croît dans les forêts de chêne vert dont la floraison a lieu entre novembre et février.
La germination des semences de ce Cypripedium dans la nature dépend de la présence d'un champignon avec lequel elle s’associe (champignon symbiotique). Les études sur ce taxon peuvent aider à sa conservation (savoir davantage sur ce champignon, par exemple), mais son analyse n’a jamais été faite dû à sa culture, très difficile.
Facteurs de l'extinction
En accord avec l’information officielle, la flore mexicaine est considérée comme l’une des plus riches et variées de la planète. Bien aussi varié, les méthodes de destruction et de perturbation de la végétation, indiquent les spécialistes, comme la coupe démesurée, l'éclaircissement des forêts traditionnelles et tropicales, pour ne mentionner que deux facteurs.
Les problèmes auxquels fait face aussi la dénommée « Pantoufle Dorée » sont partagés avec 180 espèces d’autres orchidées qui sont en danger d'extinction dans le pays, selon un rapport du Secrétariat de l’Environnement et Ressources Naturelles (Semarnat). En général, pour les espèces sauvages ayant une valeur ornementale, le facteur essentiel de la destruction a été la collecte excessive dans les habitats naturels pour approvisionner le marché des espèces d'orchidées, cycadaceae et cactacées pour les Etats-Unis, l'Europe et le Japon. Malgré les lois en vigueur qui interdisent ces pratiques. On continue à collecter et à exporter clandestinement, ce qui conduit à l'extermination de certaines espèces. Si on ajoute que la collecte excessive à contribué à l'érosion génétique ou la diminution des populations sauvages des espèces endémiques.

Déprédation humaine
En particulier, les chercheurs ont observé que le pichohuastle régresse à cause de la disparition de la canopée des arbres, principalement du chêne vert et le changement du biotope, qui conduit à l'invasion des broussailles annuelles. Très souvent les zones où croît cette orchidée est destinée au pacage d'animaux qui se nourrissent des plantes voisines et des orchidées en même temps. D'autres problèmes sont le peu de floraison, des fruits stériles et les dommages occasionnés par les insectes foreurs. Si à tout ce qui précède on ajoute que les plantes sont coupées par des autochtones, bûcherons et paysans, et que celles qui arrivent à fleurir ne sont pas pollinisées, étant donné la disparition de l'insecte pollinisateur, en raison d'un déséquilibre dans l'écosystème. Comme si tout cela ne suffisait pas, les chercheurs assurent que les fleurs non seulement attirent l'attention des collectionneurs et commerçants mais aussi celle des enfants qui jouent avec elles, en les plaçant entre leurs mains pour souffler dedans car ils les utilisent comme un silbato (sifflet).

mercredi 14 janvier 2009

Station forestière pillée

La forêt d'Antsahanitia est le lieu de trafics divers. Le bois est transformé en charbon, et les plantes rares sont vendues illicitement.

Le chef de cantonnement du district de Mahajanga II, auprès de la direction régionale de l'environnement, des forêts et du tourisme (DREFT), Manantsoa, tire la sonnette d'alarme.

Sur 250 ha, dans la station forestière d'Antsahanitia, ayant fait l'objet d'un contrôle, 75 % sont détruites totalement par l'exploitation illicite et sauvage de charbon de bois perpétrée par des habitants d'Ampazony.

Lors du contrôle effectué vers la fin de l'année, les responsables ont surpris sur place 38 fours à charbon. Huit d'entre eux étaient encore allumées. Du charbon de bois prêt à être mis en sac est également confisqué.

«Avant, les exploitants illicites ont déjà abattu et ruiné la forêt de Mangatsa, là où était implanté l'usine de Mahabibo must, ex-FAMAMA. Ils s'en sont pris ensuite à cette station forestière, classée poste de reboisement depuis la première république.

En 2006, nous avons déjà constaté la destruction de plus 200 stères de bois à cet endroit. Les dégâts tendent à empirer», déplore le chef de cantonnement.

Saisie

La station forestière s'étale sur une superficie de plus 1 035 ha, dont la majorité des essences sont constituées d'eucalyptus et d'acacia.

En outre, une soixantaine de pieds d'orchidées et de baobabs nains ont été saisis au cours d'une descente sur place, il y a deux semaines.

«Nous avons surpris trois hommes transportant des plantes rares sur les épaules ce jour-là. Dès qu'ils nous ont vu, ils se sont enfuis en laissant leur butin sur place», fait remarquer Manantsoa.

Depuis, une dizaine de ces baobabs ont dû être repiqués dans la cour de la DREFT à Mahajanga be, et autant ont été remis à la vitrine de Madagascar à Amborovy.

Un pot de baobab nain est vendu à 50 000 ariary à Antananarivo, et de 15 000 à 20 000 ariary à Mahajanga.

jeudi 8 janvier 2009


C'est potentiellement la plus grande zone forestière d'altitude moyenne que je connaisse dans le sud de l'Afrique. Elle ne figure pas encore sur une carte, et la plupart des habitants du Mozambique ne connaissent même pas le nom de Mont Mabu », explique Jonathan Timberlake, du Royal Botanic Gardens de Kew, dans un communiqué.

Les scientifiques ont répertorié des espèces inconnues d'insectes et de plantes, sachant que leur travail d'analyse ne fait que commencer, et que d'autres belles surprises peuvent encore survenir. Les explorateurs sont ainsi revenus avec près de 500 spécimens de plantes dans leur bagages
En raison de la guerre civile continue entre 1975 et 1992, les quelques routes menant à cette région ont été détruites, et la zone désertée. « L'ignorance de son existence, les rares accès et la valeur de la forêt, où les habitants venaient se réfugier pour fuir les combats, ont contribué à sa protection. » Espérons que sa découverte par les scientifiques ne vienne pas en perturber l'écosystème !